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The Black Metal Observer
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The Black Metal Observer
15 janvier 2009

DRASTUS - Roars From the Old Serpent's Paradise

drastus

Bon, n'y allons pas par quatre chemins : c'est un véritable chef-d'oeuvre. Drastus est inconnu au bataillon, certes. Il débarque de nulle part mais voici qu'apparaît, sur le label français Flamme Noire, Roars from the Old Serpent's Paradise... Drastus est en réalité un one-man-band et le monsieur aux manettes n'est autre que le boss de Flamme Noire ! La boucle est bouclée ! Revenons à nos moutons, car il ne m'a fallu qu'une seule écoute pour comprendre que le poisson n'était pas un maquereau mais un grand blanc, un Carcharodon Carcharias voire un Megalodon, et je jubilais déjà d'avoir trouvé en ce Drastus quelque chose qui sorte de l'ordinaire. Immédiatement, j'ai pensé à du Blut Aus Nord en mieux, à du Spektr en mieux, à du DarkSpace en différent, à de l'Urna en mieux et à toutes ces ambiances maléfiques que certains skeuds vous lâchent dans la cervelle grâce à leur mix satanique entre Black Metal perfectionniste et élitiste, et Indus Noise poisseuse et malsaine...

Mais Drastus est plus que cela. Sans le moindre doute, je pense que ce Roars from the Old Serpent's Paradise va désormais faire partie de mes cinq ou dix disques de chevet. J'irais même jusqu'à oser affirmer qu'il est l'un des meilleurs disques existant à ce jour... Je serais carrément prétentieux en en disant encore plus, donc je me tairai : vous vous ferez votre propre opinion. En bref : il règne dans cette galette une telle incroyable folie, une telle gigantesque tension, une telle innommable gangrène pestilentielle, un tel éternel maléfice, tout cela vous rongeant les tripes et les hémisphères tel un acide concentré, qu'il est impossible de s'en défaire. Roars from the Old Serpent's Paradise est certainement l'oeuvre parfaite incarnant le Mal et la Haine... Drastus nous a conçu là une oeuvre surclassant un très grand nombre d'autres opus du genre, réalisant du même coup une pièce maîtresse d'Art Noir - à laquelle je ne peux qu'attribuer la meilleure note. Roars from the Old Serpent's Paradise est donc foncièrement pour moi une découverte extraordinaire sur laquelle il va m'être difficile de mettre des mots.

Roars from the Old Serpent's Paradise est impressionnant et époustouflant. Ce disque est même, d'ailleurs, étouffant. Il vous prend la cervelle et l'écrabouille de sa noirceur, de sa folie, de sa lourdeur collante, poisseuse, brûlante. Ce disque est si prenant et poignant qu'il vous force à vous poser des questions, qu'il vous oblige à vous remettre en question. J'ai très, très rarement entendu une telle chose. Les guitares vrombissent, tout tourne en boucle, la batterie se fait tantôt appuyée, tantôt fait office de moteur à réaction et accélère l'ensemble. De légères nappes vaporeuses de synthés évoquant un univers sacré et éternel flotte sur le tout... Par-dessus encore, les boucles d'on-ne-sait-quoi (guitares électriques, ou de l'électronique ?) forment un mur opaque déstabilisant et chaotique... Le Black Metal de Drastus ravage ainsi de long en large, en surface comme en profondeur, et vous enfonce dans la cage thoracique son poignard le plus aiguisé jusqu'à percer votre coeur et passer de l'autre côté de vos chairs... Roars from the Old Serpent's Paradise est une oeuvre intense, occulte, opaque, d'une noirceur sans nom, d'un maléfice indescriptible. Il faudra certainement des centaines d'écoutes pour en saisir toute la richesse. Devant mes yeux, à son écoute, m'apparaît même une vision de l'Enfer comme en a dépeint Jérôme Bosh tellement cette oeuvre est descriptive. Allez savoir comment l'on peut concevoir une telle chose, comment l'on peut aussi bien retranscrire ces visions cauchemardesques, mais je me demande, à l'écoute de Roars from the Old Serpent's Paradise, si ce n'est pas le Diable en personne qui l'a fait... Je suis dans la contemplation et la consternation, impossible d'aller plus loin !

Beaucoup tentent d'atteindre l'Oeuvre du Grand Malin. Beaucoup s'essaient à retranscrire des émotions purement maléfiques. Que ceux qui sont sur cette Voie, sur ce Sentier, s'arrêtent un moment et écoutent attentivement cette Oeuvre d'Art Noir. Puis qu'ils plient le genou, car leur Maître est arrivé.

Post-Scriptum : Roars from the Old Serpent's Paradise est au-dessus de toute notation humaine.

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