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The Black Metal Observer
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15 janvier 2009

JUDAS ISCARIOT - Heaven in Flames

Judas_heaven


Le meilleur de tous selon moi. Heaven in Flames est un peu le Under a Funeral Moon de JUDAS ISCARIOT à mon avis. Mystique. Avec une ambiance unique. Et des titres inoubliables. LE point d'orgue du maître étasunien. Heaven in Flames est le JUDAS ISCARIOT que je savoure le plus et il est celui qui vient me hanter le plus facilement. Les accords sont fabuleux et facilement mémorisables... Akhenaten, alias Andrew Harris, seul maître à bord était un être inspiré et lui aussi hanté. Je ne connais que trop peu d'artistes de sa trempe qui fut possédé par de telles visions apocalyptiques et qui sut si bien les retranscrire. Empereur sur son trône, Akhenaten semblait habité  un univers singulier et riche en sentiments sombres. Heaven in Flames est le reflet exact de ses pensées visionnaires.

L'importance des ambiances est ici très lourde et la production si particulière d'Heaven in Flames y concourt énormément. Précise, elle est, comment la décrire ? Comme retenue. Comme... humble, presque discrête. Comme une colère sourde. Menaçante. Calme comme l'eau qui dort... Il faut donc s'en méfier. Cette production sied à merveille aux paysages de fin du monde peint par Harris. Les toiles dignes d'un Ieronimus Bosh sont précises et justes, macabres et désespérées. Plus que dans n'importe quel autre full-lenght de sa discographie, la poussière, les flammes et les ténèbres dévoilées dans ce paradis enflammeé par ce Roi aujourd'hui mort sont satanément palpables. S'aidant de somptueuses et fascinantes plages de clavier éthéré – j'ai rarement entendu de si évocatrices plages spectrales – qui soulignent certaines parties de l'Oeuvre, Akhenaten emmène coeurs et esprits dans son univers funèbre comme le joueur de flûte de Hamelin emmena dans le conte les enfants du village jusqu'à son monde caverneux... Vision d'horreur et tragédie résument bien Heaven in Flames, délicat modelage de sons intérieurs.

Sept sujets composent ce tableau mythique. La guitare-rasoir et la voix de corbeau d'Akhenaten guident nos oreilles. An Eternal Kingdom of Fire ouvre le feu le premier avec un blast beat linéaire niveau batterie, au son intéressant et qui ne saoule pas étant donné la symbiose d'avec les riffs misanthropiques – avec, diaphane, une légère nappe d’orgue derrière. Puis la voix chantée-parlée se pose : tout est compréhensible. Lors du break, le chœur s’élève... Majestueux. Ce morceau à lui seul vaut l’achat de la galette. S’ensuit l'autre célèbre pistes Gaze Upon Heaven in Flames avec ses  accords monstrueux, facilement mémorisables et très "fin de siècle". Heaven in Flames sonne vraiment comme l’opus du Déclin, de la Chute, des Ruines... "Heaven in Flames... From the Ashes of Extermination to the Ruins of a Fallen Kingdom" est-il écrit sur la pochette. Le troisième titre est mid-tempo, épique, tragique, mystique même, avec des chœurs en fond ; j’adore, je bande et j'éjacule (désolé pour vos chemises et t-shirts). On repart dans la purée avec le quatrième tir de mortier, avec cette voix et cette batterie rapide et qui pourtant, reste en retrait. Le travail sur la rythmique est vraiment excellent et les parties synthés, juste suffisantes, se digèrent facilement. Du vrai génie. Suit le fabuleux From Hateful Visions, mid-tempo, avec ses riffs bien trouvés, le truc qui vous fait taper du pied. Contrastant un peu, l'ironie et le sarcasme du ricain s'en trouvent grandis. Le suivant revient aux "blasts" si l’on veut. Les riffs sont encore une fois très bien faits. Ca passe tout seul... Ce Spill the Blood of the Lamb sera revu à la hausse sur l’E.P Dethroned, Conquered and Forgotten un an plus tard... Finalement An Ancient Starry Sky, morceau instrumental, clôt d’une manière tragique l’album, en point d’orgue tragique et mortifère... Une track qui m'ébranle à chaque écoute, bien que je le connaisse de A à Z...

Si vous deviez en écouter qu'un du JUDAS ISCARIOT, choisissez Heaven in Flames, quarante minutes de délices parues en 1999 chez Red Stream. Un bijou réellement incontournable pour tout amateur de Black Metal.

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