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The Black Metal Observer
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The Black Metal Observer
16 janvier 2009

DWELLERS OF THE TWILIGHT - Grey (CD)

DOTT_cover


Le Black Metal et le metal extrême a fortiori, c'est encore meilleur quand je n'ai pas le moral et quand c'est doublé avec un bon whiskey. Le Black Metal cherche à atteindre vos cerveaux de poisson et « d'humain » : l'alcool (et autres substances) rend votre matière grise plus dispo et les sentiments, c'est ce que le Black Metal va chercher à remuer pour vous rendre malade. Bref, après avoir lu quelques articles sur l'avenir écologique de notre Terre (donc le nôtre avec), y'a de quoi être plombé. Le « Grey » de DWELLERS OF THE TWILIGHT arrive ainsi à point nommé. J'ai découvert ce duo français en début d'année 2008 que j'avais aussitôt chroniqué vu la qualité du bébé (miam... Ecoutez ça là : http://www.myspace.com/dwellersofthetwilight). Je remets le couvert pour cette chronique étant donné qu'il y a interview avec !

DWELLERS OF THE TWILIGHT est une formation que j'ai découverte par hasard (une vraie découverte donc !) via Myspace, comme quoi ce site a du bon. Ca peut même vous arriver ! Bref, DWELLERS OF THE TWILIGHT (DOTT) mérite qu'on se penche sérieusement sur sa création, car les mecs assurent et nous ont concocté un Indus Black Metal de haute volée (la France n'est pas en reste de géniteurs de talent en la matière) cristallisé dans leur premier album : Grey. Grey, qui vient de sortir sur le tout frais et pimpant label Eichenwald Industries, preuve que je ne suis pas le seul à croire en DOTT. Ca me fait du bien de revenir sur ce Grey, car je l'écoute aujourd'hui différemment des premières fois. Je le trouve encore bien bon, je vous rassure. Grey est pour moi un grand album. Mais j'y entends désormais plus le Black Metal, que le Chaos que DOTT aime recréer dans Grey - j'y perçois plus l'influence française dans les riffs et surtout, l'hybridation au Death Metal de la bombe.

DOTT possède une pêche incroyable qu'une injection de Death dans du Black ne peut que survolter. Il faut également relever que le travail de la boîte à rythme est assez époustouflant : elle est tantôt dans les blast-beats que dans le pachydermique, et puis le choix. Bravo au groupe pour cette performance. Bon, la voix du gueuleur de service eheh, est correcte, même si elle ne révolutionnera pas le genre : l'homme en question fait son travail du mieux qu'il peut, c'est déjà ça. Les guitares ne sont pas en retrait, mais la basse : où est-elle ? Personnellement, j'aurais aimé l'entendre un peu plus. Pour ce qui est de la composition, c'est carré et efficace et c'est tout ce qu'on demande. En revanche, pour moi qui ait écouté en boucle ce full-lenght long de trente-deux minutes pour la rédaction de cette chronique et des questions, je trouve les riffs parfois bien répétitifs : tantôt ils m'hypnotisent donc, tantôt j'en ai marre d'entendre toujours la même chose. Peut-être est-ce là le seul défaut de la galette, mais en même temps, sa courte durée peut légitimer ces riffs si pénétrants. C'est peut-être voulu et dans ce cas : c'est génial. Enfin, le travail de mix est bien fichu, faut le reconnaître aussi.

Comme je l'ai donc dis, Grey concentre un large panel de tempos dans ses neuf pistes, allant du lent au speed. Les accords sont eux, ou agressifs ou déprimants et me font penser assez souvent à du BLUT AUS NORD (le groupe se réclame plus d'ANAAL NATHRAKH). Bref, ils sont excellents. Pour ce qui est des ambiance de folie et industrielles, DOTT s'en tire haut la main. Ma piste préférée est étonnament la dernière : « Darkest Son », qui est elle mid-tempo, lourde, processionnaire et déprimante, un régal pour ma matière grise. L'outro « Grey II » (instrumentale) vaut elle aussi son pesant de caouètes, posant délicatement une atmosphères malsaine de folie... Grey se termine en beauté !

J'apprécie donc ce premier enfant des Limbes de DWELLERS OF THE TWILIGHT. Le groupe fournit là une superbe carte de visite que les auditeurs seront loin d'oublier. C'est un album qui s'écoute et s'écoute facilement, on ne se fait pas chier à son écoute. La longueur du disque sauve peut-être celui de la noyade – mais je n'en suis pas sûr. Hormis cela : Grey est un très bon disque d'Indus Black Metal inscrit directement dans la lignée française. Je ne peux désormais que patienter en attendant la suite... Et à inviter le lecteur à se pencher sur ce disque tout juste sorti !

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