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The Black Metal Observer
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4 février 2009

JUDAS ISCARIOT - Of Great Eternity

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Les visions apocalyptiques du défunt JUDAS ISCARIOT sont à jamais inscrites dans l'Histoire de la musique metallique extrême. Le désespoir sans fond et la haine annihilatrice qui ont animés le pestiféré intrônisé qu'il fut creusent comme des sillons son Oeuvre, de part en part. Andrew Harris, alias Akhenaten, l'Etasunien seul à tenir les rênes de cet exécutoire de génie, a forgé un ensemble d'œuvres pétries par sa personnalité torturée, faisant d'elles une suite de releases très cohérentes qui contribua à forger... sa légende de formation intègre. La volonté du Sur-Homme que prônait Akhenaten (grand amoureux du philosophe-poète Nietzsche) l'a également guidé pour ne pas trébucher comme les cohortes de groupes qui se suivent en se tenant l'épaule, plongeant dans l'oubli comme l'illustre la Parabole des Aveugles de Bruegel l'Ancien. Sans en copier aucun donc, JUDAS ISCARIOT fut de ceux qui tracèrent de nouvelles voies pour les suivants. Black Metal Leader, not follower ! Ainsi si vous cherchiez un commando avec une personnalité affirmée, alors JUDAS ISCARIOT vous est tout entier destiné...
 
Of Great Eternity est sorti en 1997 chez Elegy Records, ce qui fait de ce long format le troisième de la série, après The Cold Earth Swept Below et Thy Dying Light, sortis l'année précédente. Une telle concentration de sorties démontrent une plus grande encore concentration d'inspiration et ce besoin urgent de retranscrire toute la force de ces émotions à libérer pour aussitôt les capturer pour l'éternité... Of Great Eternity s'ouvre sur une piste où le talent d'Akhenaten est entièrement démontré. Quasi doomesque en son début, gorgée de désespoir, la track prend ensuite un rythme bien plus soutenu, qui saute à la gorge. Aussitôt les riffs taillés dans le marbre saisissent l'esprit pour ne plus le lâcher : Akhenaten avait ce satané don pour éjaculer des accords qui hantent les neurones de la mémoire comme le vers creuse son tunnel dans les chairs putréfiées... « L'apocalypse » de l'Etasunien se ressent ainsi avec puissance et pertinence. Impossible de faire demi-tour : JUDAS ISCARIOT vous violera l'âme sans remords, la tuera et l'emportera dans ce monde de la Mort dont il fut l'un des rares à détenir l'une des clefs... Enfin, les atmosphères se succèdent avec délice et empêchent, dans leur récit macabre, de s'endormir malgré l'hypnotisation forcée que nous impose Harris... S'ensuit un instrumental typique du Sieur, qui aurait fait bonne impression également sur Heaven in Flames, cinquième station anti-christique du combo. Cela me fait soudainement pensé que JUDAS ISCARIOT aura déployé de ses débuts à sa fin programmée son Jugement Dernier personnel, tel Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine, en un nombre déterminé d'albums comme si chaque galette renfermait un bout, une suite de l'histoire contée depuis les débuts... Qui peut prétendre à cela de nos jours ? Bien peu, malheureusement. Je ne vais pas vous détailler les quatre morceaux suivants, mais ils valent tous leur pesant d'or. Ils sont magiques, prenants, mystiques.
 
La qualité de l'exécution s'est, dans Of Great Eternity, bien améliorée. Il a souvent été reproché au Maître Etasunien de ne pas savoir tenir ses baguettes ni faire remuer ses pieds sur la double pédale (au demeurant rarement utilisée : JUDAS ISCARIOT fut plus une incarnation mid-tempo du Black Metal). Il est bien plus convaincant que sur les précédents opus et les puristes des choses bien faites pourront le reconnaître je pense. Le reste des instruments est lui aussi plus maîtrisé et la production est à la hauteur, puissante et largement audible. Sans tomber dans la facilité, Akhenaten se donne ici les moyens de convaincre de plus belle les par trop réfractaires à son Art Noir... Majestueux et Impérial. Indispensable.

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