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The Black Metal Observer
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16 janvier 2009

MALUS - The Beauty of Doom

malus


MALUS vous avez du Malus ? Très bien, prenez directement contact avec votre assurance, ou encore mieux, allez directement avec une barre de fer et allez péter leurs bagnoles à ces salopards de voleurs. Mieux, flinguez-les, on est trop sur terre. C'est ce que veut MALUS, qui glorifie la Nature supérieure à l'humanité. MALUS le germain, solitaire dans son oeuvre depuis 2001, qui après cinq démos, sortit son premier long format en 2003 (Creation of Death). Wargrath, le teuton en question, est également impliqué dans d'autres formations plus ou moins underground, dont la plus connue est ODIUM IMMORTALIS. Il est batteur tout court, mais comme il nous le démontre dans ce nouveau disque sorti chez Immense Storm Productions - jeune label qui monte - il touche à tout. The Beauty of Doom, septième produit du label, est ainsi la nouvelle offrande du cousin germain, plâtrée longue de quasi une heure pour dix pièces ! Vous ne pourrez pas vous plaindre que la galette n'est pas pleine ! Mais l'achèterez-vous ?
 
Car on se serait bien passé de ces parties au clavier mélancolico-prout-prout, mais hélas, elles sont présentes malheureusement et faut bien faire avec. Ces nappes en satin sont sensées évoquer en vous la beauté de la nature toute majestueuse tandis que le vrai Black Metal, brutal et mélodique s'il en est et que met en exergue notre bel homme, symbolise lui toute l'erreur qu'est l'humain. Vous aurez compris, je crois, que le Black/Death brutal de notre sieur est romantique comme il se doit et ça, j'en ai plein le dos. Oui, le Black Metal est une musique où les ambiances priment, où les sentiments sont exacerbés et tout ça. Je suis d'accord, mais faut éviter de tomber dans le pathétique. Parce que là, ces claviers à deux balles, non. Stop. Y en a marre, d'autant qu'il les repasse en boucle le bougre ! Ils n'ont absolument rien de touchant. Et le perfectionnisme de Wargrath aura beau le pousser à tout faire pour que rien ne bave du skeud, l'inspiration existe peut-être même, mais la remise en question est elle absente. Des compositions de cet acabit, on nous les bassine depuis des lunes et des lunes. Y a rien de neuf dans The Beauty of Doom. C'est encore une fois une production où la mélodie se mêle aux très nombreuses parties blastées, comme si c'était ça l'élite du Black Metal...
 
The Beauty of Doom est apparemment le fruit d'une contemplation béate d'un champ de ruines du genre : « enfin ! Notre civilisation s'est écroulée, je suis heureux : la nature va reprendre ses droits sur notre bêtise et le monde sera plus beau ». Bah voilà. L'intro, la piste Hypnagogia, ces idioties de plans de synthés qui se copient l'une l'autre sont elles en grande partie responsables de la ruine qu'est ce disque. Un titre en revanche tire son épingle du jeu : Moribund. Cette piste brutale développe des ambiances véritablement morbides et furieuses, dans la plus pure tradition darkthronienne – même s'il ne faut pas pousser mémé dans les orties, car le son ici est autrement plus clair que dans les chefs d'oeuvre des Norvégiens. Mais ce serait se tromper que de croire que MALUS cherche à s'approcher de DARKTHRONE : non, ce serait plutôt vers des groupes sympho-éthyliques comme DIMMU BORGIR, OBTAINED ENSLAVMENT, EMPEROR (?) et compagnie qu'il faudra regarder pour comprendre au mieux la démarche de MALUS. M'enfin les fanas de ce sous-genre seront peut-être déçus : il n'y a qu'un mec aux commandes et l'on ne peut être excellent partout. Et les claviers ne sont pas son fort n'est-ce pas...
 
En somme, cinquante-sept minutes c'est bien suffisant pour percevoir et comprendre ce vide intersidéral que représente The Beauty of Doom. MALUS a du mal à concevoir un disque où l'on ne meurt pas noyer entre ennui (car c'est quand même vachement répétitif) et désespoir (le kistch incroyable des parties sympho/atmosphériques...). Comme je n'aime pas le vide, je préfère jeter le promo dans la poubelle bienvenue. Ce n'est qu'un au revoir...

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