DESTRÖYER 666 - Cold Steel... For An Iron Age
Je ne martèlerai jamais assez tout le bien que je
pense de la scène extrême australienne. Les groupes de metal y sont
légion, bien que les terres soient immenses et la population peu
nombreuse. Et pourtant : les formations de qualité se retrouvent en
quantité non négligeable. L'Australie, pays des kangourous et des
aborigènes, au soleil cuisant et à l'aridité manifeste, est notamment
réputée pour son style bien particulier, mélange hautement bâtard de
Death et de Black Metal donnant le plus souvent lieu à des rejetons
facilement étiquetables « War Metal » ou « Bestial machin-truc ». «
Cold Steel... for An Iron Age », l'oeuvre qui nous intéresse ici, est
sortie en 2002, chez Season of Mist (après tant d'impatience et
d'espoir de ma part, Deströyer 666 s'est enfin mis au boulot pour
sortir en 2008 un nouvel album). Il ne déroge pas à la règle : voilà du
Blackened Thrash-Death Metal bestial mais carré, dynamique, épique et
bien burné, puant la sueur et la bière et la Bête. Du sang, du sexe et
de la bière, un énorme Fuck dressé devant ta tronche, accompagné d'un
crachat et d'un uppercut, voilà ce qu'est, en gros, Deströyer 666 et
plus généralement la scène extrême australienne – par ailleurs très
soudée.
« Cold Steel... For An Iron Age » est tout ce que l'on peut
attendre de mâles virils habitant sur une île où si vous n'êtes pas un
vainqueur d'avance, la nature vous mangera tout cuit (ben oui, avec un
pareil soleil). Le Metal, c'est la guerre et le but des Deströyer 666,
c'est de vous montrer qu'ils ne sont pas là pour épater la galerie mais
pour foutre le bordel et la pâté dans vos oreilles et dans la fosse où
tout le monde est FORCE d'headbanger. Car Deströyer 666, s'il est
parfois mélancolique, est comme je l'ai dit, couillu et poilu : vous ne
pourrez vous retenir de brandir le poing, de secouer vos cheveux,
d'hurler à la mort avec ces vieux loups. « Cold Steel... » n'est rien
de moins qu'un hymne emballant à la gloire de la Bête logé en chacun de
nous et qu'idôlatrent ces méchants garçons. Le Metal, c'est Satan, ne
l'oubliez pas braves gens. Ces mecs sont là pour vous la mettre
profond, et ils ne s'en privent pas. Vous n'aurez droit qu'à neuf
titres – mais quels titres : puissants, violents, bestiaux, carrés,
guerriers – pour trente-cinq minutes pour vous en régaler
(heureusement, la touche repeat nous sauve !). Neuf pistes, c'est aussi
neuf boulets de canons qui vous expédient les uns à la suite des autres
au tapis. Tous sont conçus sur des ficelles éprouvées; on ne se casse
pas trop la tête et tout est mémorisable dès la première écoute. En
même temps, tout ce que l'on demande à ces Aussies, c'est d'être
efficaces non ? Je suis content que de tels groupes existent, car c'est
vrai que c'est ça aussi, le metal : sex, beer et rock'n'oll. Les
branleurs du citron iront se faire voir.
"God is dead
Praise hail Satan
Cross has dread
Will to power!
Victory is one!
Satan has rise
Phallus demons break
Jet black fire
Evil they make
Victory is one!
Decimation on command
One word - ATTACK! ATTACK! ATTACK!
Decimation on command
One words - ATTACK! ATTACK! ATTACK! "
(Sons of Perdition)
http://www.destroyer666.net/
http://www.myspace.com/destroyer666band